Melèze d’Europe

Larix décidua, Miller, 1768

Famille : Pinacées

Arbre qui atteint une taille comprise entre 30 et 40 mètres de haut. Ecorce grisâtre, crevassée, très épaisse sur les vieux arbres.

Les mélèzes sont les seuls conifères d’Europe qui perdent leurs aiguilles en hiver. Elles sont peu coriaces, insérées en rosette sur les rameaux courts ou isolément sur les rameaux longs. Elles se concentrent par touffes composées de 35 à 40 aiguilles le long des rameaux. 

Les cônes mâles sont nombreux, petits et jaunâtres ; à maturité, ils pendent au-dessous des rameaux. Les cônes femelles, rose vif lorsqu’ils sont jeunes, sont bruns à maturité, relativement petits (de 20 à 35 mm2), de forme ovoïde, en position dressée, à écailles minces, ils restent longtemps attachés sur l’arbre.

Flore illustrée des Pyrénées, M. Saule

Espèce introduite, trouvé à proximité d’une scierie à El Forn, Canillo. 

C’est une espèce pionnière (elle se développe sur des sols pauvres qu’elle contribue à enrichir). Les plus grandes formations naturelles se situent en Europe centrale. Le mélèze croît dans les Alpes entre 1400 et 2 400 m et entre 300 et 1 500 M dans l’est de l’Europe. En France, les mélèzes sont largement répandus dans les Alpes du sud, où ils doivent leur développement au pastoralisme, qui durant des siècles a façonné les alpages. En effet, le mélézin est caractérisé par la richesse de son sous-bois.

Larix est le nom de cet arbre en latin classique. Mélèze serait d’origine dauphinoise, decidua veut dire caduc en latin.

Philip Miller (1691-1771) est un botaniste d’origine écossaise. Chef-jardinier du Chelsea Physic Garden jusqu’à sa mort, il en fait un des principaux sites d’acclimatation des plantes exotiques provenant du monde entier au xviiie siècle. Miller est l’un des pionniers de l’horticulture, contribuant par ses ouvrages pratiques à l’engouement des occidentaux pour la botanique, malgré sa réticence à adopter le système de classification linnéen.