Estany de JUCLAR

 

 pastedGraphic.pngpastedGraphic.png : Bons marcheurs

Distance : 9 km, aller-retour, 

2h30 à 3h environ avec les arrêts

de 1854 m à 2337m, dénivelé positif : 520 m

Signalisation du parcours : points jaunes.

Accès :

La première partie de cette randonnée permet de découvrir la magnifique vallée d’Incles. On peut accéder au fond de cette vallée en voiture au printemps et à l’automne par une petite route étroite, longue de trois kilomètres où les croisements de véhicules sont difficiles. C’est pourquoi pendant la saison estivale, la route est fermée aux véhicules à moteur.  Un service de bus électrique assure la navette jusqu’au pont de la Baladosa.

Itinéraire :

Le pont de la Baladosa qui permet de traverser le riu d’Incles est le point de départ de cette balade botanique. Une ancienne piste forestière en pente douce, bordée de murets en pierre sèche permet d’arriver au croisement du Travenc où des panneaux indiquent soit le chemin montant aux lacs du Siscarò qui part sur la droite, soit de monter vers les étangs de Juclar en traversant la rivière sur un joli pont de pierre.  Le sentier remonte la soulane sur 200 m d’altitude en passant entre de gros blocs de granites pour arriver sur une passerelle en bois au pied d’une cascade magnifique. Des lacets permettent de monter des pentes assez raides jusqu’à atteindre la Pleta de Juclar, zone de replat assez humide après de fortes pluies. On peut remarquer une station météorologique et plus haut des ruines des constructions qui ont abritées dans les années 1930 les ouvriers qui ont construit le barrage. La dernière partie permettant d’arriver au barrage est assez raide. Il faut faire particulièrement attention à la descente au retour.  Le barrage surélève le niveau naturel du lac de plusieurs mètres ce qui permet d’avoir une réserve d’eau pour maintenir un débit estival suffisant afin d’alimenter la station de captage des eaux de la FEDA située à El Tarter. Le refuge est situé quelques dizaines de mètres au-dessus du lac. Il est gardé pendant la période estivale. Il offre le gite et le couvert notamment aux randonneurs empruntant le sentier de randonnée du tour de l’Andorre.

Pour les marcheurs les plus aguerris, il est possible de continuer le sentier jusqu’au lac supérieur avec quelques passages où il faut s’aider des mains.

La descente se fait par le même chemin.

Recommandations :

Comme toutes les randonnées en montagne il est vivement conseillé d’avoir de bonnes chaussures et d’emporter dans un sac à dos. Ne pas oublier d’emporter une veste coupe-vent, une polaire, un casse-croute et une gourde. Selon la météo, se munir d’un chapeau et de crème solaire.

En hiver, les pentes sont souvent glacées, quelques plaques de neige peuvent subsister en début d’été, les bâtons de marches sont alors très utiles.

Observation de la végétation et de la faune : 

Il est possible d’observer lors de votre ascension des rapaces tels que le vautour fauve ou encore le gypaète barbu qui profitent des vents thermiques générés par les pentes réchauffées au soleil pour planer. 

Vautour fauve
Gypaete

La vallée d’Incles est située sur la partie axiale de la chaine des Pyrénées formée de roches siliceuses (gneiss et microgranites) ce qui conditionne une végétation dite acidophile. 

Cinq stations botaniques vous sont proposées. La biologie et les particularités des espèces que vous pouvez rencontrer sont décrites.

1. La forêt de pins à crochets le long de la route forestière entre le pont de la Baladosa et le croisement du Travenc. Cette forêt est caractéristique des situations des versants exposés au Nord, sur des pentes assez humides du fait des ruissellements de petites sources situées en amont. 

2. La lande à Genet purgatif sur la sola du pic Alt de Juclar. Cette formation végétale est exceptionnelle à cette altitude, c’est une végétation que l’on retrouve généralement dans les colines méditerranéennes. Le Genet forme des buissons denses, peu pénétrables, d’aspect grisâtre, mais qui sont resplendissant au printemps par la profusion de petites fleurs jaunes.

3. La végétation du bord des torrents comprend des espèces qui affectionnent l’humidité et le ruissèlement d’eau. Des familles de végétaux sont particulièrement représentées : Orchidées (Orchis tacheté, l’Orchis sureau, la Gymnadénie), Rosacées (Benoite des Pyrénées, les Alchémilles), les Saxifrages qui comprennent de nombreuses espèces endémiques des Pyrénées orientales. 

4. La végétation de marais d’altitude de la Pleta de Juclar. Les plantes deviennent plus petites en touffe ou en coussinet pour s’adapter aux conditions de milieux plus rudes (variabilité saisonnière du niveau de l’eau, enneigement prolongé, température plus basse). On pourra observer les linaigrettes, la Parnassie, la Renoncule des Pyrénées, le Nard, le Trèfle alpin.

5. Les éboulis autour du refuge recèlent de nombreuses espèces de haute altitude avec de nombreuses endémiques (que l’on ne retrouve que dans cette région). Le mois de juin correspond à la floraison des Pulsatilles à fleurs jaunes, qui s’agitent sous le vent au milieu des touffes roses ou rouges des fleurs de Rhododendron. C’est dans cette zone où la biodiversité est la plus élevée du fait des situations micro-topographiques très diverses et de l’adaptation des plantes aux conditions d’altitude : enneigement prolongé, forte amplitude thermique annuelle et journalière, rayonnement solaire intense et effet du vent. Nous rechercherons les espèces les plus représentatives de ce milieu.