Glossaire

Acaule
 : qualifie une plante dépourvue de tige (ex. pissenlit, grand plantain, etc..). 

Acide : (1) appliqué aux sols et aux eaux, signifie riche en ions H+ (pH < 6,5). 

(2) appliqué aux roches magmatiques signifie riche en silice (au moins 66 %) et corrélativement pauvre en magnésium, fer, calcium. 

Acidiphile : une espèce ou une végétation acidiphile se développe sur un sol acide ou très acide. 

Adventice : (1) plante n’appartenant pas à la flore indigène qui apparaît sporadiquement et qui ne persiste que peu de temps dans ses stations.


(2) au sens agronomique, les adventices de cultures sont assimilables aux plantes non semées qui les accompagnent (« mauvaises herbes »). 

Alliance
: unité utilisée en phytosociologie rassemblant plusieurs associations (suffixe -ion). 

Alluvial(es) :
qualifie les végétations (forêts, prairies…) ou les groupements installés sur les matériaux déposés par les cours d’eau. 

Alpien : de la chaîne des Alpes. 

Alpin : qui appartient à l’étage alpin tel qu’il est défini dans les massifs montagneux élevés (étage situé entre la limite supérieure des forêts et les neiges persistantes). 

Alterne : qualifie des organes (feuilles en général) s’insérant chacun à des niveaux différents sur un axe.


Amphibie : qui supporte au cours d’un cycle annuel une ou plusieurs alternances d’émersion et d’immersion.


Amplitude écologique :
l’évaluation de l’amplitude écologique d’une espèce s’appuie sur les observations de terrain; elle met en évidence l’écart séparant la valeur minimale et la valeur maximale d’un facteur écologique donné (pH, niveau hydrique…). Elle est évidemment plus étroite que l’amplitude physiologique dont la caractérisation soustrait les espèces aux relations inter et intraspécifiques. 

Anémochorie : dissémination des diaspores de végétaux par le vent. 

Anémogame : qualifie une plante pollinisée par le vent. 

Anthropisation
 : intervention directe ou indirecte, actuelle ou passée, de l’homme sur les milieux et les êtres vivants associés. 

Arctico-alpin ou arcto-alpin
 : qui se situe au nord de la limite nord des arbres et à l’étage alpin (à la fois dans la région arctique et dans les hautes montagnes). 

Arène :sable grossier provenant de la désagrégation d’une roche cristalline. 

Aristé : qualifie un organe terminé par un arête. 

Association : regroupement d’espèces liées au même biotope et donc caractéristique d’un milieu. Pour les botanistes, c’est le regroupement d’espèces végétales de composition floristique déterminée désignée par l’espèce « caractéristique » la plus inféodée au milieu. 

Asylvatique : qualifie un milieu dont les conditions actuelles (climat, topographie, gestion agropastorale…) excluent la présence d’une forêt (mais pas nécessairement celle d’arbustes).


Autoécologie : cette sous-discipline de l’écologie étudie les rapports d’une seule espèce avec son milieu ; elle définit essentiellement les limites de tolérance et les préférendums des espèces vis-à-vis des divers facteurs écologiques et examine l’action du milieu sur la morphologie, la physiologie et le comportement (Syn. : écophysiologie). 

Barochorie : dissémination des diaspores sous l’effet de la gravité. 

Basique : (1) appliqué aux sols et aux eaux, signifie que le pH est compris entre 7,5 et 8,7. (2) appliqué aux roches magmatiques signifie pauvre en silice (45 à 52 %) et corrélativement riche en magnésium, fer, calcium.


Biocénose
 : groupement d’êtres vivants (plantes, animaux…) vivants dans des conditions de milieu déterminées et unis par des liens d’interdépendance. Le terme recouvre à la fois l’ensemble des communautés, la répartition de leurs espèces et leurs interrelations. La biocénose est constituée par la totalité des êtres vivants peuplant un écosystème donné. 

Biodiversité : variété des espèces vivantes peuplant la biosphère ou un écosystème donné. 

Biogéographie : domaine de l’écologie s’intéressant à la répartition des espèces, des populations et des peuplements et aux causes qui les provoquent.


Biome : groupement de composantes végétales et animales de physionomie homogène et indépendante de la composition floristique. Il s’étend sur une aire géographique assez grande et son existence est sous le contrôle d’un macroclimat.


Biotope :
territoire occupé par une biocénose. Ensemble des facteurs physiques, chimiques et climatiques, relativement constants, constituant l’environnement de cette biocénose. C’est la composante non vivante d’un écosystème et renfermant des ressources suffisantes pour assurer le développement et le maintien de la vie. 

Boréal :
dont l’aire se situe dans les régions eurosibérienne ou nord-américaine (région des forêts de conifères). 

Caducifolié : qualifie un arbre ou un buisson qui perd ses feuilles à une saison donnée (l’automne sous climat tempéré) et, par extension, les forêts constituées d’arbres qui perdent à peu près simultanément leurs feuilles.


Calcicole
 : qualifie une espèce ou un groupement observés uniquement sur sol riche en calcium assimilable. 

Calcifuge : qualifie un taxon qui ne tolère pas un excès d’ions calcium. 

Chaméphyte ou chamaephyte
 : plante pérenne buissonnante, peu élevée (< 0,25 m) dont les rameaux pourvus de bourgeons restent aériens pendant l’hiver. Ils sont souvent protégés du froid et de la dessiccation par la couche de neige (un des types biologiques de la classification de Raunkiaer).


Chasmophyte :
taxon ou groupement saxicole apte à s’installer dans les fissures de rochers ou s’accumule un peu de terre.


Chionophile
 : qui supporte ou qui nécessite un enneigement prolongé.


Chorologie
 : étude de la répartition géographique des êtres vivants et de leur évolution en se référant à l’évolution du climat, à la paléontologie et à la paléobotanique 

Circumboréal
 : propre à toute la zone tempérée froide de l’hémisphère nord.


Circumméditerranéen
 : propre à l’ensemble du pourtour du bassin méditerranéen.


Climax
 : stade d’équilibre relativement stable à l’échelle humaine atteint par un écosystème et conditionné par les seuls facteurs climatiques et édaphiques. Notion introduite par Clements en 1916 et très discutée aujourd’hui car on sait que les écosystèmes se réajustent sans cesse et palpitent selon de grands rythmes.


Collinéen :
qualifie l’étage de végétation compris entre l’étage planitiaire et l’étage montagnard (soit entre 200 m et 800 – 900 m). La limite supérieure coïncide avec celle des peuplements de chênes. La température moyenne annuelle y oscille entre 8 à 12°C et la période de végétation est supérieure à 200 jours.


Continental :
inféodé à un climat caractérisé par de fortes amplitudes annuelles.


Dioïque
 : qualifie une espèce qui a des fleurs unisexuées, les fleurs mâles et les fleurs femelles étant portées par des pieds séparés.


Ecosystème : unité écologique fonctionnelle douée d’une certaine stabilité, constituée par un ensemble d’organismes vivants (biocénose) exploitant un milieu naturel déterminé (biotope). Cette notion intègre également les interactions des espèces entre elles et avec leur milieu de vie (on parle de micro-écosystème pour un tronc d’arbre pourrissant ; de macro-écosystème pour un océan). 

Ecotone : interface entre deux écosystèmes voisins présentant une identité suffisante pour se différencier d’eux et avoir un fonctionnement écologique particulier (Syn. : effet de lisière).


Endémisme : distribution bien définie et très limitée de certaines espèces (espèces endémiques) qui se sont différenciées au cours de l’évolution dans des aires restreintes et y sont restées strictement localisées. 

Entomochore :
qualifie une diaspore dont la dissémination est assurée par des insectes. 

Géophyte :
plante pérenne dont les bourgeons passent l’hiver dans le sol (un des types biologiques de la classification de Raunkiaer).


Héliophile :
dont le développement est optimal en pleine lumière.


Hémicryptophyte :
plante pérenne dont subsistent, en hiver, juste au-dessus du sol, les organes (rosettes, rejets et stolons épigés) susceptibles d’être protégés du gel par la litière ou la couche de neige (un des types biologiques de la classification de Raunkiaer).


Hydrophile : plante 
dont le développement nécessite la présence d’eau libre.


Hydrophyte :
plante aquatique qui passe la mauvaise saison sous forme d’un rhizome enfoui dans la vase (hydrogéophyte), de rosettes ou stolons épigés (hydrohémicriptophyte) ou de graines (hydrothérophyte).


Indicatrice :
qualifie les espèces ou les populations qui, par leur présence à l’état spontané, renseignent sur certains caractères écologiques.


Jonciforme : qui rappelle morphologiquement un jonc, en particulier les feuilles ou 

Lande
 : formation végétale dominée par les chaméphytes et présentant, parfois en sous-strate des hémicryptophytes. 

Landine : lande dans laquelle les plantes pérennes plus ou moins ligneuses restent peu élevées 

Marcescent
 : qui se dessèche en persistant assez longtemps en place avant de tomber. Des feuilles ou des corolles peuvent être marcescentes.


Mésophile
 : qui ne supporte ni sécheresse ni humidité excessive.


Mésoxérophile
de milieu sec mais résistant peu à la sécheresse extrême, de milieu moyennement sec. 

Monoïque :
qualifie une plante possédant des fleurs unisexuées, les fleurs mâles et les fleurs femelles étant portées par le même pied.


Montagnard :
qualifie l’étage de végétation compris entre l’étagé collinéen et l’étage subalpin. La température moyenne annuelle y oscille entre 4 à 8°C et la période de végétation reste supérieure à 200 jours. Dans les Pyrénées et les Alpes, il se situe dans le créneau altitudinal 900 – 1 800 m. En Auvergne, il se situe dans le créneau altitudinal 800 – 1 450 m.


Myrmécochorie
 : dissémination des diaspores par les fourmis. 

Nanophanérophyte : phanérophyte dont la hauteur est comprise entre 50 cm et 2 m. 

Neutrophile : qualifie les végétaux qui se développent dans des conditions de pH voisines de la neutralité (pH proche de 7).


Niche écologique
concept situant la place et le rôle d’une espèce dans un écosystème. C’est-à-dire à la fois son habitat, son régime alimentaire, ses rythmes d’activité, ses relations avec les autres espèces. 

Nitrophile : qualifie une espèce ou une communauté qui affectionne les sols à forte disponibilité en produits azotés assimilables, quelle que soit leur forme.


Oligotrophe : qualifie un milieu très pauvre en éléments minéraux. 

Ombrotrophe : qualifie l’alimentation hydrique par les précipitations (pluie, neige, brouillard) ainsi que les habitats qui subissent cette seule alimentation (tourbières).


Ornithochorie : dissémination des diaspores par les oiseaux. 

Orophyte : plante inféodée aux massifs montagneux. 

Paléoarctique : de l’Europe à l’Asie (hormis les péninsules arabique, indienne et indochinoise et l’Archipel malais).


Pelouse : formation végétale herbacée rase ne dépassant guère 20 à 30 cm de hauteur, essentiellement composée de plantes vivaces, et peu colonisées par les arbres et les arbustes. Elle apparait sur des sols pauvres en éléments nutritifs et se différencie des prairies par une végétation moins fournie et moins haute, laissant le sol à nu par endroit. 

Pérenne
 : qui dure ou qui peut durer ou vivre plusieurs années (synonyme de vivace). 

Peuplement : ensemble des individus, de toutes espèces confondues, présentant une écologie semblable et occupant un territoire à un moment donné.


Phanérophyte
 : végétal ligneux de taille élevée dont les bourgeons, très au-dessus du sol (à plus de 50 cm), subissent de longues périodes de gel (arbres et arbustes).  

Prairie : formation végétales herbacées denses de 60 cm de hauteur moyenne, dominée par les graminées (poacées) accompagnées d’autres hémicryptophytes (fabacées, renonculacées, astéracées…) et prospérant sur des sols riches car souvent amendés et non fortement humides. 

Pubescent : qualifie un organe densément couvert de poils fins et mous. 

Pyrophyte : espèces végétales dont la croissance ou la germination sont favorisées par des incendies périodiques de leur milieu.

Rhizome
 : tige généralement souterraine, plus ou moins horizontale, qui ressemble à une racine et porte des feuilles réduites à des écailles ainsi que des bourgeons et des racines adventives.


Ripicole
 : localisé sur les rives de cours d’eau


Ripisylve
 : forêt riveraine d’un cours d’eau, soumise à ses crues.


Saxicole : qualifie une plante poussant dans les rochers, les murs etc. 

Sciaphile
 : qui se développe sous un ombrage important. 

Sempervirent (es)
 : qualifie les feuilles restant chlorophylliennes en hiver (étymologie «toujours vertes»). Ces feuilles sont souvent coriaces du fait de leur épiderme cutinisé. Syn. : 

Sessile : qualifie un organe ou une structure dépourvue de pédoncule, de pédicelle ou de pétiole.


Silicicole :
localisé sur les roches et les sols siliceux. 

Subalpin
 : qualifie l’étage de végétation qui se situe dans le créneau altitudinal 1 800 – 2 400 m. La température moyenne annuelle y oscille entre –2 à +4°C et la période de végétation varie entre 100 et 200 jours. En Auvergne, c’est l’étage de végétation le plus élevé (au-dessus de 1450 m d’altitude), c’est-à-dire coiffant les plus hauts sommets. 

Thermophile : qualifie un groupement ou une plante dont le développement est optimal en milieu chaud.


Thérophyte
 : végétaux qui effectuent leur cycle (d’une semence aux semences suivantes) en quelques mois tout au plus, en tous cas en moins d’un an. Quand arrive la « mauvaise saison », les parties végétatives de la plante meurent, mais les graines, dispersées, survivent. Syn. : plante annuelle. 

Tonsure ou pelouses écorchées : les tonsures à annuelles correspondent à des ouvertures dans la végétation vivace, laissant apparaître la terre nue. Ces zones où la concurrence est faible sont favorables à la germination de petites espèces annuelles (thérophytes) à durées de vie généralement courte. Ces tonsures apparaissent localement dans les pelouses à la faveur de surpaturages locaux ou dans les zones en pentes soumises à érosions naturelles. On peut également définir des tonsures sur les dalles où les conditions difficiles de milieu empêchent généralement une couverture totale par les plantes vivaces.


Ubiquiste : désigne une espèce vivante capable de coloniser des habitats très variés. 

Xérophile : qui s’accommode de milieux secs. 

Xérophyte : plante adaptée aux milieux secs. 

Xérothermophile : qui s’accommode de milieux secs et chauds. 

Zoochorie : dissémination des diaspores par les animaux.